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Quand on raconte un conte à un enfant ou qu’on regarde avec lui un dessin animé, il y a la plupart du temps plusieurs niveaux de lecture : l’histoire pour l’enfant et toute une série de clins d’œil pour les adultes. Il y a bien plus que ça : il y a l’histoire que l’enfant comprend parce qu’elle est dans une logique de récit et puis, il y a les tournures de phrase et les mots complexes, que l’enfant enregistre dans leur contexte et qu’il pourra réutiliser activement après. C’est quelque chose de central dans l’apprentissage des langues par les enfants.
Si nous écoutons un expert francophone dans notre domaine professionnel, il arrive que nous ne comprenions pas tout. Pourtant, nous le suivons et nous en retirons ce qui peut nous servir. Pourquoi alors nous irriter quand, en anglais, quelques termes nous sont inconnus, si nous pouvons les comprendre dans leur contexte ?
Nous pouvons nous focaliser sur les mots qui nous manquent ou nous pouvons rester à l’affut de ceux que nous comprenons et utiliser notre connaissance du sujet pour faire émerger le sens de ce qui est dit. Nous ferons des contresens et des faux-sens, mais ceci fait partie du processus d’apprentissage par essais et erreurs. La granularité de l’image que nous verrons se former devant nos yeux va s’affiner peu à peu.
Lorsque nous apprenons une langue étrangère, nous sortons clairement de notre zone de confort, tellement nous rencontrons de choses « étranges ». Lorsque cette impression d’étrangeté aura disparu, probablement que nous aurons acquis sans même nous en rendre compte les notions correspondantes.
Est-ce que cette perception des choses évoque quelque chose en vous ?